L’histoire de la colline n’est pas anodine.
Au départ, une colline boisée, bordée par le canal de sainte croix, et parcourue à son sommet par une carrère.
Aménagée de restanques étagées, elle a pu autrefois héberger des cultures.
Un promoteur, rapatrié d’Afrique du Nord, passé par la corse et établi aux arcs l’acquiert, règle et crayons tracent des lots, que dessert un cheminement, propriété de chaque parcelle, sans création de lotissement. Chaque orage le ravine, la montée, très raide, s’en creuse parfois de 30 cm!
L’eau est fournie par une conduite sous dimensionnée, qui pose très vite des problèmes pour les lots les plus élevés de la colline, imposant l’usage de pompes pour un usage satisfaisant.
Au pied de la colline, un surpresseur la pousse, mais pas de courant, pas d’eau!
Il faut vendre ces lots
Daniel Roman, un des quatre du grenier, chansonnier, animé d’un projet surprenant, fait bâtir sur cette colline sa maison, le mas du chat.
Le projet, refaire Montmartre au soleil, voit des artistes comme Sim et Jean Piat par exemple, devenir propriétaires de lots, sans toutefois construire.
Suivent quelques amis , de Montmartre, du monde du spectacle, de sa famille, qui tous font bâtir, vers 1967/68.
Apparemment, Montmartre est trop petit. Le créneau de prospection s’élargit aux cheminots: avec le train gratuit, ils viendront certainement de toute la France s’établir au soleil, pense Daniel Roman. La vie du rail publie ses annonces, avec des terrains pas chers. Trois cheminots ont acquis et construit.Parallèlement; fonctionnaires des postes et télécommunications, banquier et pharmacienne font de même. En 1969 9 maisons environ peuplent la colline.
Daniel Roman inaugure au village la Place Vermot, du nom de l’almanach, avec sa fontaine qui, au début, coulait parfois, miraculeuse, grâce à coopérative vinicole du Thoronet.
Il frappe monnaie, lançant le Lézart au soleil,unité de compte devant servir pour les échanges entre les habitants de la colline, membres de l’association du même nom. Les billets ont fait long feu!
Enfin, avec sucés, il organise le bétonnage, toujours actuel, de la montée à pente très raide de la colline. Chaque terrain y contribue, le banquier de la colline collecte les fonds.